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Stylet VR, protection des artistes, nouveaux outils : Wacom innove à la VIEW Conference

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Wacom a profité de la VIEW Conference, qui se tenait à Turin la semaine passée, pour revenir sur plusieurs projets en cours. Si Wacom a évidemment évoqué sa gamme d’écrans interactifs et de tablettes à stylets comme le Wacom Movink et son écran OLED, la marque a surtout choisi de mettre en avant plusieurs innovations sur des sujets très différents : la protection contre le plagiat/la contrefaçon, un stylet destiné à la création en VR, et enfin des outils pour le travail en distanciel.

Wacom va démocratiser son stylet VR, le Wacom VR Pen

Heidi Wang (Senior VP, Wacom Ink Division, B2B EMEA) a évoqué le stylet développé par Wacom pour la réalité virtuelle. Le produit n’est pas nouveau, puisqu’il avait été présenté en 2020, mais il était destiné à des industries spécifiques, comme le design industriel. Wacom nous explique que son but est désormais d’en faire un produit commercial visant un public plus large et qui pourrait sortir en 2025.
La philosophie : un stylet utilisable en l’air pour le travail en 3D, mais aussi sur la surface plane d’une tablette. Sans avoir à enlever votre casque VR.

Le stylet présenté en 2020 s’appuyait sur un système de tracking indépendant du casque, avec des caméras externes. Un choix qui donne une bonne précision mais complexifie l’usage et prend de la place. Wacom nous a confié que l’objectif sera de proposer deux systèmes de tracking : avec caméras externes, ou s’appuyant sur le tracking du casque VR. Vous aurez donc le choix.

Rendez-vous dans quelques mois pour pour plus de détails sur cette nouvelle version du Wacom VR Pen.

Heidi Wang à la View Conference 2024
Heidi Wang – Wacom

Wacom veut mettre fin au lag

Wacom a également abordé le télétravail : depuis 2020, bien des artistes travaillent à distance. Par exemple avec un ordinateur portable et une Wacom Intuos ou Cintiq de leur côté, et un environnement distant dans un studio ou dans le cloud.

C’est ici qu’intervient Wacom Bridge. Cette brique technologique permet de stocker localement les paramètres d’application pour la tablette ou l’écran à stylet. Cela permet par exemple d’utiliser une même application en local ou en distanciel, avec les mêmes paramètres.
De plus, Wacom Bridge prévoit de réserver une part de bande passante pour le stylet, afin de limiter le lag.
La fonction Wacom Inkline intégrée au système va même plus loin : sans attendre le retour d’affichage du système distant, le driver affiche un aperçu du tracé pour apporter un retour visuel immédiat. Un tracé temporaire, donc, qui permet de combler le lag entre mouvement de la main et retour du cloud. Evidemment, cette fonction a surtout du sens en digital painting ou workflows de postproduction 2D, et beaucoup moins avec ZBrush ou Maya.

Pour le moment disponible avec les solutions Splashtop, Wacom Bridge devrait se déployer sur d’autres solutions de travail distanciel avec le temps.

Vol d’oeuvres, crédit, licence : Wacom Yuify à la rescousse ?

Aylin Vogelgesang (Marketer Porfolio Management) et Jessica Priesmeyer (UI/UX Designer – Illustrator) ont animé une autre présentation Wacom centrée sur Yuify, une solution destinée à lutter contre le vol d’oeuvres.

Le problème est courant : un artiste découvre qu’une de ses création a été volée et, par exemple, mise par un tiers sur un site d’impression à la demande pour la monétiser. Comme l’explique Jessica Priesmeyer, le fait d’envoyer son portfolio au site ne suffit alors pas forcément pour obtenir la suppression de la contrefaçon.

Wacom Yuify se présente comme une solution possible. L’idée est d’intégrer à l’oeuvre un filigrane invisible (Wacom parle de micro-marquage), qui reste présent en cas de suppression des métadonnées de l’image, redimensionnement, manipulation diverses. Ce micro-marquage permet de renvoyer à l’artiste. Il suffit donc de scanner l’image pour retrouver la personne qui en est à l’origine.

Aylin Vogelgesang (Marketer Porfolio Management) et Jessica Priesmeyer (UI/UX Designer – Illustrator)

En pratique, Wacom Yuify s’intègre à Adobe Photoshop (via un plugin gratuit disponible dans la marketplace Adobe), Clip Studio Paint et Rebelle. Ceci est possible même si vous n’utilisez pas de tablette Wacom.

Yuify sous Photoshop, une fois le plugin installé

Les liens numériques entre oeuvres et artistes sont stockés dans une blockchain : pas de NFT ou spéculation ici,, souligne Wacom, l’idée est simplement de s’assurer que le système de stockage survivra même si Wacom venait à disparaître.
Il est aussi possible, cette fois directement sur la plateforme Yuify, de créer, gérer des licences pour vos images : un client potentiel pourra ainsi savoir quels usages sont possibles et vous contacter. A ce stade, aucun système de paiement n’est intégré mais Wacom n’exclut pas cette possibilité pour le futur.

En tant qu’artiste, vous pouvez donc disposer d’une preuve d’enregistrement datée de vos oeuvres, et faciliter le processus de gestion des licences.
Wacom Yuify est notamment disponible dans différents pays d’Amérique du Nord et d’Europe : le but est d’étendre le support dans le monde, mais la gestion du système de contrats et licences implique un travail légal, Wacom avance donc pas à pas.

Evidemment, nous avons cherché à en savoir plus sur les limites de la solution. Quid de la triche, si une personne enregistre une oeuvre ne lui appartenant pas ? Wacom nous répond que les intégrations logicielles s’assurent que les oeuvres ont été créées avec un certain nombre d’actions, par exemple lors de tracés, l’idée étant d’avoir la certitude d’un travail humain. Il ne devrait donc pas être possible d’importer une image et de l’enregistrer immédiatement.
L’entreprise admet cependant que le système est encore en beta, et n’est pas forcément infaillible : Wacom invite donc toute personne repérant un problème à lui faire remonter l’information.

Autre question, celle de l’IA : Yuify ne permet pas de vous protéger contre l’usage non autorisé de vos oeuvres pour entraîner des IA, explique Wacom. En revanche, cela pourrait permettre de disposer d’un élément si vous lancez une action judiciaire. Ce qui, avouons-le, est peu probable pour un ou une artiste, étant donné les frais à engager. Pas de solution miracle de ce côté, donc.

Dernier point. Wacom nous précise que Yuify est pour le moment centré sur les contenus de type digital painting, mais que l’entreprise envisage un support de son système pour des vidéos et assets 3D.

Projets à suivre

Nous suivrons évidemment les usages de ces différentes solutions. Il sera par exemple intéressant de voir si les artistes adoptent Yuify, et les capacités concrètes du VR Pen par rapport aux concurrents comme le stylet MX Ink de Logitech.

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